Fortifications de la ville de Reichshoffen
L’enceinte fortifiée primitive (Oberstadt) date de 1286, année de la charte signée par Rodolphe Ier de Habsbourg qui éleva le bourg de "Richenshoven" Reichshoffen au rang de ville. « … La petite ville bénéficie d’un marché hebdomadaire le lundi ; tous les acheteurs et les vendeurs bénéficieront de la protection royale ... » Elle est libre d’organiser son propre développement économique, sa justice, son administration et la protection des habitants. C’est ce dernier privilège qui est à l’origine des fortifications. Au début du XVe siècle, une seconde enceinte (Unterstadt), au nord, répond à un besoin d’extension de la ville.
Des vestiges de la première enceinte sont encore visibles aujourd’hui :
la tour de la rue de Woerth ; dite "tour des Suédois",
la tour de la rue des Remparts,
la tour de la rue du Château,
le mur d’enceinte rue du Château.
le mur d’enceinte rue des Remparts
Les deux premières tours ont fait l’objet d’une restauration en 2007, à l’initiative et avec la participation de la SHARE (Société d’Histoire et d’Archéologie de Reichshoffen et Environs), de la ville, ainsi que des habitants et entreprises de la région sollicités par une souscription.
La restauration du mur d’enceinte a été entièrement financée par la SHARE, grâce au legs de l’artiste-peintre Lotty, née Charlotte Elisabeth Sandrin.
L’enceinte de la ville comportait deux portes : l’une vers Woerth et l’autre vers Niederbronn. Celles-ci étaient probablement fermées chaque soir.
Les remparts protégeaient les habitants contre d’éventuels brigands, mais aussi et peut-être surtout contre les épidémies qui au Moyen-âge était le premier des fléaux. La pestes, le typhus, le choléra, la lèpre, etc. faisaient des ravages parmi les populations et dépeuplaient le pays. Elles pouvaient être introduites par des vagabonds porteurs de ces maladies, d’où l’intérêt de pouvoir contrôler l’entrée de la ville. Ceci permettait aussi, au seigneur, de percevoir plus facilement les taxes sur les biens et les personnes de passage.
