Le Musée du Fer de Reichshoffen

Prochain(s) évènement(s) liés à ce lieu

Musée Historique et Industriel • Musée du Fer • 9 rue Jeanne d’Arc, 67110 Reichshoffen
En saison d’ouverture (mai à octobre) : 03 88 80 34 49 • musee [at] lacastine.com
Hors saison d’ouverture (novembre à avril) : 03 88 80 89 30 • mairie [at] reichshoffen.fr

---

Genèse du Musée

Le musée est né d’une découverte fortuite de tessons gallo-romains près du collège de Reichshoffen dans les années 1990. Les premiers habitants, des artisans, travaillaient sans doute pour les légionnaires romains qui surveillaient la plaine d’Alsace depuis un sommet des Vosges du nord qui domine Niederbronn et sur lequel a été construit au Moyen Age le château de la Wasenbourg. La présence de l’homme dans cette région n’est guère attestée avant l’occupation romaine, à l’exception d’une pièce très rare, un rasoir en bronze découvert en ville lors de travaux dans la rue. L’âge du bronze est daté de 1050 à 950 avant J-C.

De l’Antiquité au Moyen Âge

L’occupation romaine se termina au IVe siècle et fut suivie par longue période d’invasions avec l’arrivée des Francs qui s’établirent au nord de la forêt de Haguenau. L’histoire de Reichshoffen devint alors très compliquée, comme l’atteste la charte conservée à la mairie : en 1286, par exemple, Reichshoffen fut élevée au rang de ville par Rodolphe 1er de Habsbourg, empereur du Saint Empire romain germanique, avec les mêmes droits que Haguenau. De cette époque date le château-fort (maquette). L’importance du bourg est attestée par les ruines de deux enceintes fortifiées. Les guerres ont laissé des souvenirs tels que la tour dite des Suédois en 1633 (guerre de Trente Ans – maquette au musée). Cette tour, restaurée, est visible du musée. La guerre terminée, il ne restait que des ruines et une quinzaine d’habitants. Il fallut repeupler la région avec des Picards et des Tyroliens en particulier. Les ruines furent vendues au duc de Lorraine. Les dates sur 4 pierres d’abornement (musée) rappellent cette période.

Les De Dietrich

L’avenir allait s’éclaircir avec l’arrivée dans la région des Dietrich, famille lorraine protestante de banquiers (Didier de leur nom de famille) qui fuyaient les persécutions par les catholiques en Lorraine. Le premier était un jeune garçon de 14 ans, Sonntag Didier, envoyé en Alsace à l’âge de 14 ans ; le plus important pour le secteur fut Jean Dietrich qui mit fin à ses activités bancaires pour reconstruire la forge de Jaegerthal car il avait saisi l’importance du minerai de fer dans la région et des possibilités d’exploitation (eau à profusion des ruisseaux, forêts pour le bois, castine ou liant pour la fonte). Il construisit plusieurs forges dont Reichshoffen 1767, Niederbronn (1769), Rothau dans la vallée de la Bruche (1771). C’était le début d’un empire industriel pour lequel il fallait une église aux dimensions d’une cathédrale, un château de plaisance suivant les plans de l’architecte Joseph Massol. Jean Dietrich fut ennobli et devint Jean III. C’est dans les bureaux de la banque de Strasbourg que fut chantée la Marseillaise pour la première fois. Mais peu de temps après le malheur frappait la famille avec la Révolution et la mort sur l’échafaud de Philippe Frédéric de Dietrich en 1793, savant exceptionnel et auteur d’ouvrages sur les mines dans le royaume. C’est le moment d’évoquer le rôle d’Amélie de Berckheim, restée veuve avec 4 enfants suite au décès de son mari, Albert Frédéric de Dietrich. Sa volonté de fer permit de reconstruire les forges et les usines avec l’aide de Jean Valentin Haas, directeur des forges du Bas-Rhin.

La Fonte

Une grande maquette animée ainsi que des tableaux permettent d’expliquer le processus de fabrication de la fonte ainsi que divers objets illustrent son usage (vase de jardin, plaques de cheminée, poêles… Le premier étage complète les productions : fers à repasser, chemins de fer, magnifique collection de poêles dont le poêle Alsace-Lorraine qui évoque la défaite de 1870 et l’occupation allemande, présence qui peut paraitre surprenante de charrues mais qui évoque les problèmes politiques à partir de 1870 puisque les occupants étaient devenus nos maîtres. Les visiteurs sont toujours attirés par la belle collection de fontes dites décoratives. Des photos d’usine évoquent une époque révolue, ainsi que l’âge d’or de l’automobile avec les courses Paris-Madrid par exemple, période d’alliance éphémère avec Bugatti.

Visite du Musée

La visite peut s’achever avec les salles du sous-sol ou des maquettes montrent comment on vivait a différentes périodes : paléolithique, néolithique, gallo-romain… Parmi les membres de la Société d’histoire nous avons la chance d’avoir Jo Roll, spécialiste des maquettes.
La visite peut durer une heure ou plus. N’oubliez pas de participer à des visites guidées des ruines des forges de Jaegerthal ou du château de Dietrich a une centaine de mètres du musée. N’oubliez pas d’entrer dans l’église, classée.

---

PROCHAINE(S) DATE(S)